Sergey, la plus petite commune du district d'Orbe, inconnue de la plupart des Vaudois, se cache derrière ses langues de forêt, à l'écart des grandes routes, mais à 3 minutes de l'autoroute, bien assise sur sa moraine d'où elle tire une part de ses revenus en vendant ses sables et ses graviers et de laquelle sourdent les ruisseaux qui forment le Mujon. Une eau régulière qui faisait tourner jadis les moulins de Valeyres où se rendaient les gens de Sergey pour moudre le blé. En 1331, trois foyers sont déjà cités. Ils relevaient du chanoine Hugues de Champvent, seigneur de La Mothe. C'est pourquoi la commune reprit en 1929 un palé d'argent et d'azur, emprunté aux armes des Champvent et le combina avec un ours, allusion au surnom traditionnel des habitants de Sergey. Après la réforme, les communiers ne furent pas oubliés par l'administration bernoise, qui précisa très exactement les redevances annuelles qui leur étaient dues. En particulier la cense du four, qui s'élevait à deux coupes de froment, mesure d'Yverdon, soit environ 100 litres. Ce four a été restauré et fait actuellement le plaisir des villageois par les fournées des "dames du four". La présence de l'ours et également du loup, plantigrades vivant en nombre dans la région voici trois à quatre siècles, est évidente. Nous en retrouvons la preuve dans nos archives communales. Dans la rubrique des comptes, on peut lire à plusieurs reprises "payé par les baillis une prime de 5 batz pour une peau d'ours" (ou une peau de loup).
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